My Babyboy que j'aime d'amour ♥
Pour moi, avoir un petit garçon, c'était accepter l'inconnu. Déjà, il n'a pas été "programmé". C'est notre "bébé surprise". Ensuite, ayant deux filles, étant moi-même une fille et étant issu d'une famille de 4 filles (et un garçon) j'avais peur de ne pas savoir m'en occuper comme il faut. Quand j'étais enceinte, j'appréhendais un peu, mais au fond de moi, je savais que mon instinct maternel prendrait le dessus.
Ma dernière grossesse a été particulièrement éprouvante : grosses nausées à rester clouée au lit (alors que normalement, je ne suis pas une chochotte), grippe qui a duré plus de 3 semaines, échographies tous les mois pour contrôler la calcification au foie que mon bébé avait développé (suite à ma grippe paraît-il), monitoring de contrôle 2 fois par semaines pendant les 2 derniers mois qui ont précédés l'accouchement... Babychou faisait déjà des siennes !
Après l'accouchement, tout allait pour le mieux. Rentrée à la maison, j'ai fait mon ménage, mon linge, je prenais mes marques de maman de 3 enfants. Bébé tétait bien et commençait à dormir régulièrement...jusqu'à ce qu'il développe un virus, à ses 10 jours de vie... Et là, ça a été le calvaire pendant 5 jours : urgences, allaitement à la demande (plus de 14 fois par jours), dodo dans un lit de camps et pas le temps de se reposer vraiment, baisse de lactation dû à la fatigue et au stress de perdre mon bébé... Babychou avait besoin de beaucoup d'attention, d'amour, et je ne me suis pas posée de question, j'ai donné de ma personne sans compter. Suite à cet épisode éprouvant, s'est ensuivi une période de grande fatigue. J'ai craqué un peu, j'ai arrêté l'allaitement pendant 24h, et j'ai culpabilisé envers mon petit garçon qui avait vécu des choses difficiles et qui avait encore besoin du lait de sa maman. Je trouvais que mon bébé n'avait plus la même odeur, et j'ai donc repris l'allaitement.
C'était une sage décision, car je l'ai allaité pendant 10 mois.
Après un sevrage qui m'a beaucoup coûté, il était enfin temps de le laisser chez une nourrice. Quelle épreuve pour lui ! Etre sans son papa et sa maman, tout seul, chez une inconnue... Bien sûr, il a fait une période d'adaptation, mais cela n'a pas été suffisant. Il a passé deux semaines à pleurer pratiquement toute la journée et à ne pas dormir. Maintenant, ça fait 1 mois et demi qu'il est chez la nounou. Il joue, il ne pleure plus aussi souvent, mais il ne dort toujours pas... Bref, dur dur pour pour lui d'être un bébé ! Tout le monde a redoublé d'effort pour qu'il traverse cette épreuve sans être trop traumatisé. Chez nous, il est redevenu normal, il s'endort tout seul et est joyeux. Il fait des progrès et marche tout seul depuis deux semaines. Il commence à répéter tout ce qu'on dit. Chez la nounou, c'est la galère... En plus, pour couronner le tout, on est obligé de la licencier car nous sommes en désaccord sur plusieurs points... Il va falloir recommencer une nouvelle adaptation avec une autre nounou, dans un autre environnement. Mais ce n'est pas grave, nous l'accompagnerons encore du mieux que nous pourrons pour qu'il passe l'épreuve sans trop de tulmutes...
Avec du recul, je me dis que j'ai choyé ce bébé sans me poser de question. Je l'ai accompagné dans toutes ses joies et ses galères. Finalement, c'est ça être maman ! Maman d'une petite fille ou d'un garçon, au fond, c'est la même chose.
On se pose parfois trop de questions quand on est enceinte. Est-ce que je vais aimer ce bébé ? Est-ce qu'il trouvera sa place au sein de notre couple ? de la fratrie ?...
J'aime à dire aux futures mamans de vivre leur grossesse sans trop se poser de question. Il faut savoir se faire confiance, ne pas essayer de tout contrôler et laisser la vie faire son boulot ;)